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CODE DE
DEONTOLOGIE
(extrait du règlement intérieur adopté le 4 décembre 2008)
Article préliminaire
Tous les adhérents de l’Association Paléontologique du Bassin Aquitain reconnaissent le bien-fondé de la codification des règles morales suivantes, qu’ils s’engagent à respecter.
Article 1 : Vente de fossiles
L’association s’interdit formellement, ainsi qu’à ses membres toute vente de spécimens fossiles récoltés ou non dans le cadre des activités de l’association.
L’échange d’échantillons est autorisé.
Article 2 : Respect de l’environnement
Les membres de l’association s’engagent à respecter la propriété d’autrui.
Ils s’interdisent toutes dégradations du milieu naturel dans lequel ils évoluent.
Ils s’obligent à respecter tous passages et chemins interdits et à maintenir les clôtures et barrières fermées.
Ils s’interdisent toutes pollutions en tout genre.
Ils signalent aux autorités compétentes, l’existence de décharges sauvages ou de lieux pollués par des agents chimiques.
Article 3 : Protection et valorisation du patrimoine géologique
Chaque site paléontologique est unique.
Les membres de l’association s’engagent à protéger le patrimoine géologique contre tout abus.
Ils sensibilisent le public, à une protection raisonnée des terrains sensibles et d’intérêt capital pour la science.
Ils valorisent également ce patrimoine, par des actions d’animations auprès du public.
Ils respectent les sites classés qu’ils peuvent être amenés à visiter.
L’association encourage la protection et la gestion du patrimoine paléontologique, conditions nécessaires pour l’avenir de cette discipline.
Article 4 : Prélèvements d’échantillons
La récolte des échantillons ne devra pas être uniquement dans le but de concevoir sa propre collection, ou dans le but d’échanges.
Le prélèvement de matériel paléontologique ne devra pas être quantitativement abusif.
Les résultats de prélèvements devront servir au maximum à des études scientifiques.
Article 5 : Découvertes exceptionnelles
Dans le cas de découvertes exceptionnelles, les membres de l’association s’engagent à protéger la fouille et prendre contact avec un scientifique dans les plus brefs délais.
Chaque découverte exceptionnelle doit être considérée avec beaucoup d’attention, lors de sa mise au jour, comme de sa conservation.
Article 6 : Collections privées
Les collections privées sont des réserves géologiques.
Les collections privées doivent être des outils de travail. Elles doivent pouvoir être présentées et exposées, afin de produire de la connaissance auprès du public.
Les membres de l’association qui constituent une collection privée acceptent de la rendre accessible aux scientifiques désireux de mener une étude.
Les spécimens prélevés par les adhérents devront au minimum être nettoyés et conservés avec le lieu de récolte.
Les collections privées doivent être gérées par un inventaire adapté.
Les membres de l’association ont le devoir de se préoccuper du devenir de leurs collections.
Article 7 : Vulgarisation des sciences de la Terre et valorisation des échantillons
Les membres de l’association contribuent dans la mesure du possible à vulgariser les sciences de la Terre.
Ils participent pour cela à des expositions, animations, conférences et publications auprès des scolaires et du public.
Ils enrichissent par des dons ou des prêts, des collections publiques.
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Lors de ces vingt dernières années, l’homme a pris sérieusement conscience qu’il devait agir rapidement pour la préservation de son environnement, afin de le voir perdurer dans les meilleures conditions possibles et cela pour les générations futures, c’est-à-dire pour ses propres enfants.
Dans le cadre du triennum de l’Année Internationale de la Planète Terre, qui se termine en cette fin d’année 2009, l’A.P.B.A. a souhaité porter à la connaissance du grand public, « la déclaration internationale des droits de la mémoire de la Terre », établie le 13 juin 1991, à Digne, par un groupe de géoscientifiques avant-gardistes venus du monde entier. Preuve que les géosciences sont bien au service de l’humanité.
Déclaration internationale des droits de la mémoire de la Terre
1 – Chaque Homme est reconnu unique, n’est-il pas temps d’affirmer la présence et l’unicité de la Terre ?
2 – La Terre nous porte. Nous sommes liés à la Terre et la Terre est lien entre chacun d’entre nous.
3 – La Terre vieille de quatre milliards et demi d’années est le berceau de la Vie, du renouvellement et des métamorphoses du vivant. Sa longue évolution, sa lente maturation ont façonné l’environnement dans lequel nous vivons.
4 – Notre histoire et l’histoire de la Terre sont intimement liées. Ses origines sont nos origines. Son histoire est notre histoire et son futur sera notre futur.
5 – Le visage de la Terre, sa forme, sont l’environnement de l’homme. Cet environnement est différent de celui d’hier et différent de celui de demain. L’Homme est l’un des moments de la Terre ; il n’est pas finalité, il est passage.
6 – Comme un vieil arbre garde la mémoire de sa croissance et de sa vie dans son tronc, la Terre conserve la mémoire du passé… une mémoire inscrite dans les profondeurs et sur la surface, dans les roches, les fossiles et les paysages, une mémoire qui peut être lue et traduite.
7 – Aujourd’hui les Hommes savent protéger leur mémoire : leur patrimoine culturel. A peine commence t-on à protéger l’environnement immédiat, notre patrimoine naturel.
Le passé de la Terre n’est pas moins important que le passé de l’Homme. Il est temps que l’Homme apprenne à protéger et, en protégeant, apprenne à connaître le passé de la Terre, cette mémoire d’avant la mémoire de l’Homme qui est un nouveau patrimoine : le patrimoine géologique.
8 – Le patrimoine géologique est le bien commun de l’Homme et de la Terre . Chaque Homme, chaque gouvernement n’est que le dépositaire de ce patrimoine. Chacun doit comprendre que la moindre déprédation est une mutilation, une destruction, une perte irrémédiable. Tout travail d’aménagement doit tenir compte de la valeur et de la singularité de ce patrimoine.
9 – Les participants du 1er Symposium international sur la protection du patrimoine géologique, composé de plus d’une centaine de spécialistes issus de trente nations différentes, demandent instamment à toutes les autorités nationales et internationales de prendre en considération et de protéger le patrimoine géologique au moyen de toutes mesures juridiques, financières et organisationnelles.
L’A.P.B.A. adhère totalement à cette charte et espère qu’elle ne demeurera pas simplement qu’une déclaration de bonnes intentions sans suites pratiques, mais plutôt un point de départ supplémentaire, pour voir s’améliorer notre environnement naturel et donc notre quotidien et notre futur.