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Depuis maintenant trois ans, nous organisons un week-end paléontologique, qui est devenu une tradition.
Après avoir visité la Touraine et La Rochelle les deux années précédentes, nous avons cette année, choisi le Pays Basque !
Le départ est donc programmé à 7h00, sous la pluie et le froid girondin ! Le cap est donné sur Biarritz !
Après 1h45 sans encombre, c’est sous un soleil voilé mais au sec, que nous abordons la côte des basques.
Nous commençons notre visite du patrimoine paléontologique local par le Musée de la Mer de Biarritz, qui présente au travers d’Aquarium, ainsi que deux étages d’exposition, le patrimoine marin local.
La reconstitution de la mâchoire de Megalodon ne nous laisse pas indifférent, mais nous restons réellement ébahis par les trouvailles de fossiles locaux : oursins, ammonites déroulées et autre nautiles sont autant d’échos à la richesse de la paléofaune locale !
Après cette visite en intérieur, le pique-nique s’impose rapidement, avant d’aller observer les affleurements à Nummulites, ainsi que les nombreux oursins présents sur la zone du rocher de la Vierge, haut lieu de la paléontologie basque.
Nous prenons de nombreuses photos, puis repartons vers la plage d’Illbaritz pour observer là aussi, le calcaire nummulitique riche en oursins.
Vers 18h30 il est temps de prendre notre hôtel, où chacun récupère sa chambre et se fait beau pour regagner le restaurant qui nous attend, pour une soirée festive. Direction donc, la capitale du piment : Espelette où nous dégustons un excellent repas typiquement basque !
Piperade, Axoaet le typique gâteau Basque sont évidemment au menu !
Vers 1h00 du matin, tout le monde part dormir ! Car demain, une grosse journée nous attend.
Le lendemain à 9h00, départ vers Bidart pour découvrir la mythique limite K/T ! Nous arrivons rapidement sur site et il faut bien le dire c'est quand même assez émouvant !
Même si en soi cette limite ne paye pas de mine, elle n’en demeure pas moins la trace d’un évènement cataclysmique, ayant probablement causé la disparition des dinosaures, ammonites et bélemnites !
Bérengère nous trouve un oursin et Frédéric une petite ammonite déroulée ! A 12h30, nous réussissons à éviter les assauts de la marée et donnons l’assaut sur notre repas, puis cap vers un affleurement à Nummulites géantes.
Malheureusement, le temps a fait son œuvre et de nombreux glissements de terrain ont rendu l’affleurement invisible.
Nous repartons vers 17h00, sur notre Gironde, heureux de ce week-end basque particulièrement ensoleillé et intellectuellement passionnant !
Pour les bénévoles réunis au sein de l’association, c’est tout simplement pratiquer la recherche, la découverte et pour les plus savants, l’étude des fossiles.
Les fossiles, ce sont les restes d’organismes (végétaux et animaux) qui ont vécu dans notre région il y a plusieurs millions d’années que l’on retrouve en fouillant le sol, et qui sont autant de vestiges nous rappelant l’histoire de notre planète.
Ce sont pour la plupart en Gironde, des restes de coquilles de mollusques, de tests d’oursins, et de squelettes de coraux… de plusieurs dizaines d’espèces marines. Rien que de très banal direz-vous, car il n’y a qu’à suivre les plages du littoral pour en remplir des sacs.
Oui mais voilà, « nos » fossiles, nous les trouvons à Saint Morillon, à Léognan, dans le Médoc … là où de mémoire d’homme, on n’a jamais vu la mer… le bassin aquitain ayant définitivement délaissé le domaine continental, il y a quelque quatre millions d’années.
Il nous faut donc imaginer l’océan recouvrant notre région dans un passé très lointain. Mais quel océan ? Les spécialistes qui ont examiné les fossiles laissés par les flots sont formels : ces organismes ont vécu dans des eaux subt ropicales, les mêmes où l’on trouve aujourd’hui leurs semblables.
Représentez-vous à Pessac, la mangrove qui borde de nos jours les côtes d'Asie du Sud-Est et d’Afrique ! Pas vrai ? Alors à pied à cheval ou en voiture, rendez-vous sur le territoire de la Réserve Naturelle Géologique de Saucats-La Brède et plus particulièrement au lieu-dit Le Péloua, pour y observer les restes d’un récif de corail à moins d’un mètre de la surface, observable par tous les curieux. Trouvez-en un récif de corail, aujourd’hui au Cap Ferret !